C A R A C T E R E ::" L'aigle vole seul ; ce sont les corbeaux, les choucas et les étourneaux qui vont en groupe. "
J. Webster
Il vous semble difficile de parler de Dee n'est-ce pas ? Il vous semble tellement étrange, tellement loin de tout. Un peu trop bien pour être là, un peu trop en marge aussi. Dee n'est pas comme les autres … Il ne voit pas les choses à la manière dont beaucoup pourraient les voir. Il faut marcher avec lui pour tenter de comprendre mais avec le temps on se rend alors compte, que ce jeune homme est un ami fidèle et conservant beaucoup de valeurs. D'une grande loyauté, il a peu d'amis mais ils sont vrais, sincères car il ne s'attarde pas sur les apparences et voit loin en chacun, fort de ses propres jugements. On serait injuste de le juger froid, distant ; Dee est réservé, un peu difficile d'approche peut-être mais en aucun cas désagréable et s'il ne sourit pas forcement beaucoup, il n'en est pas moins serviable et généreux. Il faut dire que la vie ne lui a pas fait de cadeaux ; comme beaucoup d'autre à Anahi mais son éducation l'a vite amené à devenir un homme, mature avant l'heure et avec des responsabilités.
Par définition, Dee est un esprit vif, guerrier même et fins stratège. Sans être surdoué le jeune homme possède une capacité de réflexion et un instinct prononcés qui le poussent à être particulièrement efficace dans ses domaines d'activités : le police en premier lieu. Mais on note aussi une grande détermination chez lui, une envie de vivre et d'aller loin dans tout ce qu'il entreprend ; c'est un homme d'action. Des qualités, on en trouverait beaucoup pour parler du charmant métisse qu'il est et ses valeurs, son courage et cette espèce de sagesse innée qu'il dégage le portent en haute estime dans le coeur des habitants d'Anahi et plus particulièrement des anciens. Certes, quand on le voit on pressent qu'il est homme à naviguer en solo, pas forcement enclin à s'entourer. Solitaire ? Pas vraiment ; plutôt habitué à ne compter que sur lui mais ce n'est pas pour autant qu'il repoussera les gens qui s'attachent à lui et il sait rendre l'amitié, la confiance qu'on lui prote. Vu sous cet angle le policier semble tellement « parfait » ; mais comme pour tout le monde, la perfection n'est qu'un leurre et Dee sait-être dans ses plus mauvais jours, quelqu'un qu'on évitera de croiser. Bien que rares, les fois où il n'est pas d'humeur se font sentir. Le regard noir, l'expression fermée au possible , il est bien plus sage de le laisser seul dans ces moments car il ne connaît dés lors plus de retenue. Il choisira volontairement de s'isoler, d'aller faire sa ronde le long du fleuve et de ne revenir que très tard, une fois apaisée. Pas démonstratif, il n'aime pas se donner en spectacle même si c'est par colère, justifiée ou non.
Adepte du silence, son manque de réaction ou de parole peut bien souvent ennuyer et on l'aimerait plus causant. « C'est triste un bel homme si peu causant » phrase un jour jetée par une demoiselle accoudée au même comptoir que lui. Cela ferait-il partie de son charme ? Sans doute. Du mystère, c'est ce qui se dégage de son allure. Dee est insondable, insaisissable et sauvage, comme s'il n'était pas fait pour la ville mais bien d'avantage pour la foret qui l'entoure. La tribu aurait aimé le garder, mais il est trop libre, bien trop aventurier pour demeurer entre des murs ou des territoires définis.
Diplomate, il ne frappe qu'en dernier recours et choisira le dialogue avant tout ; conscient de sa force. Trop juste il ne s'amuserait pas à battre un plus faible que lui ; il n'y voit aucun intérêt ; « L'aigle ne chasse pas les mouches » après tout … Forte tête on peut le dire ; têtu même. Il ne dévie jamais d'un objectif fixé et avec Dee « Non c'est non » ; du moins … presque avec tout le monde. Car le grand brun est bien loin de rester insensible aux charmes de certains personnes et s'il n'est pas forcement expansifs envers ces derniers, il saura se montrer passionné une fois dans l'intimité. Il faut le savoir un peu jalou, avec ses amants et maîtresses réguliers avant tout même si sa dernière liaison suivie date d'un bon moment maintenant mais il n'aime pas tellement partager … Il n'irait pas le dire, ni même râler mais il n'en pensera pas moins. A savoir qu'il ne traitera jamais une relation même d'une nuit avec dédain ; il a du respect pour ce qu'on accepte de lui offrir et ne fuira pas en abandonnant quelqu'un seul dans un lit une fois l'acte achevé. Question de principe ; il ne se vante pas de ça et ne dénigre pas les uns ou les autres, aussi volages soient-ils.
Voir Dee brutal, sec, jusqu'à maintenant c'est un mythe ; personne ne l'imagine ainsi à Anahi mais il sait hélas l'être. Il ne s'aime pas ainsi et s'excuserait pour ce comportement si indigne de lui mais il est humain, avec ses failles et ses délires. Le reste du temps, il est un modèle à suivre et bien peu savent que sous le flic sérieux dort l'animal. On serait, on est surpris de l'apprendre, parce que ça ne semble même pas envisageable de le voir autrement. Seuls les siens l'ont vu sous ce jour … Jour qu'il tien lui même à conserver, qu'il ne veut pas montrer. Tout comme ses larmes ; Arashiro Dee n'a quasiment jamais eut à en verser, et la tristesse ne transparaît pas ; pourtant … Il l'est comme n'importe qui, il le cache juste et seul un oeil avisé pourra trouver la mélancolie derrière le sombre voile de son regard …
G O Û T S - & - C I E ::" En fait de goût, chacun doit être le maître chez soi "
Voltaire
On dira du jeune homme qu'il n'attend pas l'avis des autres pour apprécier la valeur des choses, il a ses propres opinions et ne compte pas en changer. Dee n'est pas difficile de nature et il est parfois aussi simple que compliqué de lui faire plaisir. De même qu'il est bien difficile d'évaluer ce dont il pourrait avoir peur, ce qui le séduit … L'avis des autres bien qu'il le respectera, ne lui sera pas utile et Dee a une façon très personnelle de tout aborder, de choisir et d'apprécier voir même de haïr. Il lui faut une raison à tout, et quand on le cerne un peu on finit par comprendre ce qu'il peut aimer dans quelque chose d'aussi simple qu'un paysage ou la lecture d'un livre, tout comme on sait ce qui l'énerve ou le fatigue.
Dee a appris à se contenter de peu, à vivre de l'air du temps et de ce que la terre offre donc rien d'étonnant à savoir qu'il se sent bien loin de la civilisation, qu'il est à l'aise en pleine jungle et même qu'il passe parfois quelques jours auprès de sa famille dans une simplicité de vie déboussolante. S'il apprécie son foyer au coeur de la ville avec les relations qu'il s'y est trouvé, il aime tout autant la tribu sauvage qui l'a élevé et le cadre de vie qu'il y retrouve. En fait, sans doute aime-t-il simplement être à proximité d'un endroit qui lui est familier, une terre qu'il aime et qu'il connaît bien. Il a beau sembler froid il est aussi très protecteur, très fraternel et aura à coeur de rester proche des gens qu'il apprécie vraiment. Bien loin de ses airs distants, vous découvrirez un homme attaché aux sensations, quelqu'un prenant plaisir à vous découvrir et à vous serrer dans ses bras car même si Dee n'est pas un grand adepte du romantisme, il aime quand même assez ses longues nuits de plaisir pour savourer le corps de l'autre. C'est même devenu important dans son existence ; une chose dont il se passerait difficilement. Pour peu qu'on ait côtoyé sa couche et son quotidien, on peut savoir qu'il aime l'ordre, les choses bien faites et qu'il aime prendre soin des autres.
On aurait tendance à penser que sous son calme se cache quelqu'un qui ne se fâche de rien ; ce n'est pas si faux mais pourtant, pas mal de choses peuvent le mettre d'une relative mauvaise humeur. La méchanceté gratuite, le manque de respect, l'impuissance face à certaines situations, la trahison et les mensonges sont à bannir à ses côtés car le beau métisse a beau être patient il le devient soudain beaucoup moins face à ça. On ne s'étonne alors plus de le voir éloigner les braconniers sans ménagement ou même de corriger les jeunes du Blue Ara pour leur propos ; et à bon entendeur, le voir en colère est à proscrire. Il craint parfois qu'on s'en prenne à sa famille, à ses amis et fait en sorte de toujours rester relativement prés d'eux afin d'éviter un drame. Il n'a pas de ces peurs viscérales et incontrôlables ; à peine de quoi l'inquiéter un peu mais Dee n'est pas homme à trembler même dans les pires situations. Il ne craint pas la mort pour l'avoir donné et l'avoir frôlé déjà et même s'il ne retire aucune satisfaction dans le fait de prendre une vie ; il n'est pas non plus un éternel défenseur de l'homme. Parfois certains n'ont que ce qu'ils méritent et il ne faut même pas lui demander de la pitié pour les criminels en tout genre. On a que ce qu'on mérite la plupart du temps …
Plus banalement, il préfère les choses un peu acide, le café noir, le parfum de l'herbe après la pluie, rencontrer quelques animaux à la dérobée, la fraîcheur matinale sur son visage ou ses ballades le long de l'Amazone. Il n'est pas grand fan de technologie qu'il n'utilise que comme outil de travail, pas grand amateur d'alcool ou de tabac non plus et ne va trouver aucun amusement dans l'idée de séduire pour la forme, de même qu'il trouvera ce comportement détestable chez les autres. La lâcheté, les plaisanteries douteuses, les touristes arrivant seulement parce que leur curiosité pour l'affaire de meurtre les échauffe … Autant de détails pour le fatiguer voir même, l'ennuyer profondément. Ainsi dirons nous qu'il n'est pas très compliqué mais il a tellement apprit à aimer ce qui l'entoure qu'il s'est finalement « amouraché » de ce que les humains ne peuvent offrir et il n'est pas aisé de le contenter au final. Ho et il apprécie encore bien d'autres petites choses qu'il ne dira pas, ses petits secrets ; tout le monde en a n'est-ce pas ?
O N C E - A P O N - A - T I M E ::" L'histoire est une galerie de tableaux où il y a peu d'originaux et beaucoup de copies "
Tocqueville (Charles Alexis Clérel de)
Les flammes dansent devant ses paupières à demi closes, projetant l'ombre délicate de ses cils sur ses joues dorées par le soleil. Sur sa nuque glissent quelques mèches noires caressées par le vent et à son oreille se balance un anneau doré agrémenté d'une perle de bois où s'accrochent trois plumes de couleurs vives. Son débardeur humide n'épouse que trop les muscles de son dos et de ses reins jusqu'à sa taille ceinte du jean usé et de la ceinture de cuir où est glissé le Smith and Wesson qu'il ne quitte jamais. Il bouge à peine, seule sa main remonte à allure régulière pour tirer une bouffée de la longue pipe de bois puis elle retombe sagement sur son genou alors qu'il laisse échapper la fumée vers le ciel …
Plus loin quelques enfants dansent joyeusement, hommes et femmes discutent alors qu'à ses côtés, les anciens gardent le silence autour du brasier. Il lève les yeux, rencontre ceux du chef de village. Aussi noirs que les siens, aussi tranchants, aussi profonds … La bouche du vieil homme se plisse sur son propre calumet et il laisse à son tour échapper une ligne fumante. A la droite du chef, le shaman et à sa gauche, un homme corpulent de trois fois son poids auquel manque un oeil … Les plus sages, les plus grands, les plus forts … Il les connaît là où tous les craignent mais dans ses yeux à lui la peur ne passe jamais … Le maître de tribu se redresse lentement, étirant son dos fatigué avant de retrouver le regard de son vis-à-vis.
_ Passeras-tu la nuit ici Anka ?
Le jeune homme lève alors les yeux sur la lune … Il est encore tôt.
_ Je partirai à l'aube si tu le permets ...
_ Soit. Tu es ici chez toi ; prend donc ton temps.
Il hoche la tête puis porte de nouveau la tige de bois à ses lèvres. Oui ; ce village perdu au coeur de l'Amazonie est aussi chez lui ; sa vie a toujours été partagée en deux. Mais il est est fier de le dire alors … son métissage est un don, sa vie est un honneur et l'enfant des tribus est aussi un bon flic. Étrange … Quand il repense à son parcours, il sait qu'il a eut de la chance d'arriver là où il est. Mais c'est sans regret … aucun. * * *
Comme presque tout enfant, il est né d'un père et d'une mère ; on lui raconta sa naissance avec le sourire, ses parents s'aimaient simplement, naturellement malgré toutes les barrières entre eux. Sango était Japonaise, une jeune infirmière avide de voyage et intrépide, un petit bout de femme toujours en action. De nature souriante, elle plaisait tellement aux habitants pour sa gentillesse. Elle aidait naturellement, sans jamais rien attendre d'autre, sans jamais se plaindre même si elle devait travailler dans de mauvaises conditions, personne ne l'a vit jamais pleurer ou en colère, on s'accordait sur le sujet c'était une fille adorable qu'on accueillait partout à bras ouverts. Lui était fils des tribus mais avait tout fait pour s'approcher de la civilisation, curieux de nature. Il était fils du chef, il aurait du rester parmi les siens et assurer la descendance, la sécurité, mais personne n'aurait pu le retenir quand il décida de devenir pilote pour les petits avions locaux ; il voulait voir le ciel, il voulait d'autres horizons. Anahi était loin de la menace actuelle et on avait ouvert les bras au jeune homme pour lui apprendre les bases de l'aviation ; c'était aussi l'idée pour rapprocher les anciens autochtones de la ville, pour signer la paix même si ce fut vain ... Il était doué, très patient et volontaire et on lui confia rapidement ses propres missions après quelques mois de vol en duo sous la tutelle d'un mentor. C'est au cours d'un transport médical qu'il la rencontre. Banal ; peut-être de dire qu'ils se sont plut tout de suite ; un vrai coup de foudre … Tout les rapprochait finalement. Ils se marièrent rapidement, et on s'en souvient encore ici malgré les années. Un couple si brave et dévoué, toujours là en cas de besoin, on les connaissait tellement bien.
Dee est né un an plus tard à peine, de leur amour et de leur vie ensemble à Anahi. Et comme on l'a chouchouté le petit garçon métisse. Pas une seule ancienne d'Anahi n'oublia de venir aider la jeune mère, de s'occuper du bébé et personne n'ignora sa naissance ; presque. Jamais enfant, il ne connaîtra la famille de son père qui l'avait alors renié. Il avait trahi les coutumes, le clan ; il acceptait son sort non sans amertume mais il n'aurait pas renoncé à son bonheur, à sa famille. Elle, elle n'avait pas de famille, sortant de l'orphelinat et c'est d'elle que l'enfant pris le nom pour les formalité administratives. Raison pour laquelle sans doute elle fut si entourée dans la ville, un peu comme si elle avait toujours était la fille chérie d'Anahi.
Ils étaient bien tout les trois, la vie était simple. Dee apprenait bien autant de sa mère que de son père et il était un bon gamin, toujours serviable, un vrai petit homme au secours des autres et toujours fourré avec la fille du maire, la petite Illa. Ho comme tout les enfants il fut espiègle tout petit, curieux et se fit quelques fois sermonner pour des bêtises mais jamais bien graves. Il savait quelles limites à ne surtout pas franchir, il n'était pas d'un naturel imprudent et ses parents n'avaient pas peur de le confier à leurs voisins, il était calme et savait s'occuper sans gêner son monde. De lui même il aimait travailler et donner un coup de main, que ce soit pour aller aux récoltes avec les femmes, pécher avec les hommes, surveiller les environs ou même aider à la cuisine chez qui le recevait. On n'avait jamais de reproches à lui faire ; c'était un peu comme le fils ou le petit fils de tout le monde. Son naturel volontaire et juste si jeune ne pouvait que le faire apprécier après tout.
Le rêve s'arrête quand il n'a que neuf ans à peine. Il attendait ses parents partis sur un incident dans la foret à bord du petit avion. Mais ils ne revenaient pas … Ils ne reviendraient d'ailleurs jamais. Deux policiers et le Maire son venus le trouver chez la vieille voisine qui le gardait, ses parents étaient morts dans l'explosion de l'appareil, une fuite d'essence selon les premières constatations. Dee n'avait personne alors … Personne pour former une famille … Il n'a pas pleuré, il a juste quitté la maison, s'est isolé un peu. Il avait perdu ses seuls liens de sang ; tout son petit monde venait de s'écrouler mais lui restait droit, fier, il ne devait pas pleurer. Les garçons ne pleurent pas après tout ... Mais il fallait s'attendre à la suite ; il faudrait suivre ce que voulait les adultes, parce qu'il n'avait pas de droit, bien trop jeune encore. On lui dit qu'il devait partir vers Iquitos pour rejoindre un orphelinat, prétexte. Il savait bien que le Maire ne le voulait pas ici, qu'il craignait depuis trop longtemps la présence d'une personne porteuse des gênes locaux. Alors Dee partirait … Sans un mot à dire, il ne pouvait pas protester bien que l'envie ne manquait pas. Son sac à l'épaule, il suivait les gens l'encadrant désormais jusqu'à une voiture qui devrait l'amener à l'embarcadère vers un bateau à vapeur pour rejoindre la capitale … Seulement ; quelqu'un en avait décidé autrement.
Personne n'aurait prévu qu'il sortirait des tréfonds de la jungle, qu'il viendrait à Anahi et surtout pas Shane Daniels en fait. Pourtant le vieux chef tribal avait traversé la forêt avec ses meilleurs guerriers, la mine grave et l'allure pourtant si écrasante. On était pas sans savoir que le fils du chef avait vécu en ville et qu'il avait eut un fils lui même, et la nouvelle du décès de ce garçon avait fait sortir son père, on ignorait à ce moment pourquoi mais il ne tarda pas à se faire entendre. Pas de mots superflu ; il a demandé son descendant, son petit fils. Dee n'avait pas hésité une seconde alors que le vieil homme avait tendu la main vers lui, une main abîmée, large et puissante que le petit garçon qu'il était trouvait pourtant bien plus avenante que celle de l'éducatrice à ses côtés. Et ainsi, il suivit son grand père vers une vie différente, une nouvelle vie, dans une nouvelle famille.
Il serait déplacé de tout dire ; car pour Dee cette partie de son existence est précieuse, intime et il ne regrette pas ces moments passés aux côtés de la tribu la plus crainte d'Amazonie Péruvienne. Il y a apprit des valeurs importantes, y a vécu en accord avec la nature et a retrouvé un lien important, une famille, un chez lui où il pourrait toujours retourner. Son grand père lui parla peu de ses regrets mais ils étaient sincères et il espérait visiblement rattraper le temps perdu, se racheter pour n'avoir pas connu le bonheur de son fils lors de sa paternité. Il n'a jamais été clément avec Dee, il a fait de lui un homme et pour cette raison, le jeune homme lui voue une reconnaissance infinie. Pour la tribu, il est renommé « Anka » qui en Quechua signifie Aigle, hommage à son père amoureux du ciel, et définition si logique pour Dee qui ne comptait que sur lui, fort des enseignement qu'il recevait et fier représentant de la tribu, un brave à la tête toujours haute mais si humble. Il ne la quittera qu'à seize ans, après les rites d'initiation typique pour passer le cap de l'enfance à l'âge adulte. Mais là où son père avant lui avait quitté les lieux sans espoir de retour, on lui promet qu'il aura sa place, qu'il aura toujours un endroit où rentrer et Anka promet de revenir dés que le temps lui permettra. Et il reviendra ; comme il l'avait promis.
A la suite d'enseignements solides dans le milieu militaire, Dee rejoindra les forces de polices locales sous la tutelle de Jackie Conrad qui fut son instructeur. Ho il a été reconnu rapidement ; on ne tarissait pas d'éloges sur le jeune métisse et sur son adresse dans le travail. Il faisait parfaitement son boulot, ne causait pas de tort et se voulait toujours juste. Le temps passe et Dee n'a pas changé, c'est un bon flic, un fils précieux pour son clan et un défenseur d'Anahi comme de ses principes. S'attarder plus sur son histoire serait impossible sans doute, il vit au jour le jour de son mieux et tache de rendre la pareille à son entourage. Certes les jours sont moins évidents, plus sombres sur la ville ces derniers temps mais il demeure et veille au grain. Dee est l'homme à trouver au moindre problème et il n'est pas exagéré de dire qu'à l'heure actuelle il fait partit de ceux connaissant les environs par coeur.
Rien de plus, rien de moins, pour connaître sa vie en détails il faut qu'il se livre, qu'il accepte de s'ouvrir et là peut-être se confiera-t-il ; qu'il ouvrira les portes de son jardin secret … Et qui sait, peut-être y entrerez vous ?
Sujet: Arashiro Dee {{ END 
